La presse écrite en crise
Le monde de la presse est en crise. Je n’apprends rien à personne. Chaque acteur économique de ce secteur d’activité se bat depuis plusieurs années maintenant pour pérenniser son activité. Quand on parle du monde de la presse, il s’agit bien évidemment de la presse écrite qui connaît une décroissance économique très forte.
Certains journaux n’existent plus. Des revues nationales à forte notoriété connaissent des baisses de chiffre d’affaires très conséquentes, à deux chiffres. La crise n’épargne personne, la PQR, la presse nationale mais également les hebdomadaires, économiques ou autres. Seuls quelques journaux spécialisés réussissent à tirer leur épingle du jeu comme L’équipe.
Un modèle économique à trouver
Depuis 10 ans déjà, chaque entité économique que représente un journal, quelles que soient sa taille et sa diffusion, cherche son modèle économique.
- Faut-il complètement arrêter le papier et vendre sur le numérique ?
- Faut-il mixer les deux ?
À ce jour, aucun modèle économique n’apporte une solution idéale. Chacun essaie d’y mettre un dosage le plus opportun économiquement parlant.
L’avenir des journalistes
Dans notre société numérique où tout le monde peut s’improviser journaliste notamment sur les réseaux sociaux, l’avenir du métier de journaliste est bien évidemment en question. Ce noble métier restera mais il devra comme de nombreux autres métiers s’adapter à cette société numérique.
Le journaliste devra apporter une vraie valeur ajoutée sur l’information qu’il apporte, en termes de précision, de contenu et d’analyse. La rédaction pour les journalistes de presse écrite sera toujours d’actualité, imprimé ou numérique. Au lieu d’être lu sur un journal papier, l’article sera lu sur un smartphone ou une tablette.
Le défi du numérique
L’outil puissant que représente le numérique a bouleversé le monde de la presse. Parmi les changements, on peut citer l’accès de tous à la diffusion de l’information, les changements dans la diffusion de l’information, dans l’organisation des rédactions, dans le métier même de journaliste, sans oublier le bouleversement des habitudes de lecture et d’achat d’un journal.
Face à l‘infobésité, le journaliste doit être capable de détecter le signal dans le bruit, donner du sens et rendre l’information visuelle. Le lecteur a accès à des informations surabondantes, gratuites et son temps d’attention est limité. Chaque journal de presse doit donc faire preuve d’une expertise rédactionnelle pour faire la différence.
Olivier MUSELET
Ingénieur agricole de formation ISA Lille, complété par un DESS de gestion d’entreprise à l’IAE d’Aix-en-Provence, j’ai eu deux périodes professionnelles. La première en grande distribution au sein du groupe Auchan. J’y ai occupé différents postes (chef de rayon, chef de département produit frais, chef de file produits laitier et produits de la mer, ingénieur méthodes à la direction générale alimentaire).
Par choix, je me suis ensuite dirigé dans l’enseignement agricole à temps partiel. J’ai couplé cela avec une activité de journaliste depuis 2007. Je collabore aujourd’hui avec cinq journaux différents sur des thématiques économiques notamment. J’ai la chance d’interviewer des chefs d’entreprise, des élus ou encore des acteurs du monde économique.
Je vous livre quelques réflexions sur le monde de la presse et plus particulièrement son évolution dans les années à venir. Ces dernières sont par ailleurs partagées avec les étudiants durant le module que j’ai plaisir d’avoir avec eux.